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LA CARAVANE PASSE
LA CARAVANE PASSE

Il n’apparait dans aucun guide touristique, pourtant, l’Hôtel Karavan existe bel et bien quelque part dans le 20ème arrondissement de Paris et les musiciens du monde entier jouent du coude pour y poser leurs valises.
Il est né dans la tête de Toma Feterman, il y a plus de 20 ans. Ce p’tit gars de Ménilmontant dont la famille d’Europe centrale a trouvé refuge sur la butte, rêve de voyage, du haut de sa tour HLM. Mais contrairement aux grands explorateurs qui veulent parcourir le moindre recoin du globe, notre aventurier sédentarisé veut créer un asile dans son trois pièces pour y accueillir toute la planète .
Pour tout bagage, il a 20 ans, même pas 20 euros en poches, mais une guitare, une trompette, un moulin à paroles et de grandes ambitions. Il doit monter son affaire, il lui faut un équipage. Pas de mercenaires prêts à déserter dès la première avarie. Non, des pirates, des vrais, fidèles au capitaine. Il recrute le feu follet catalan, Llugs, tromboniste, fiscorniste et tchatcheur qui se chargera des panneaux solaires ainsi que tout ce qui permettra au groupe d’arrimer son autonomie énergétique. Puis, Zinzin Moretto, le petit mousse colérique qui souffle dans son saxo comme la tempête dans les voiles, Pat Gigon, le barbu jovial qui tape sur le tambour pour rythmer l’effort des galériens, Ben Body l’imperturbable bassiste qui cale la coque sur ses ondes graves et assure l’équilibre.
Ensemble, ils construisent les fondations de l’hôtel ambulant. Toma va concocter ses compos dans leur cuisine de fortune et grâce à leur premier tube « Salade Tomate Oignon » (qui deviendra le générique radio du Tour de France aux Pays Bas), ils commencent à sillonner les clubs de l’hexagone, puis d’Europe et bientôt des quatre continents... Durant leurs nombreux voyages, ils amassent un trésor, monnaie d’échange qui leur permet de poursuivre l’aventure dans les festivals du monde entier. Chaque souvenir, chaque instrument, chaque refrain, devient un élément de décor de leur palace. Pendant 20 ans, ils font le tour de la planète et accumulent les pierres nécessaires à l’édification de leur hôtel des voyageurs : L’Hôtel Karavan peut alors enfin ouvrir ses portes.

Pour la cérémonie d’ouverture qui coïncide avec leur anniversaire, c’est la bousculade. Les portes sont trop étroites pour accueillir la foule bruyante et bigarrée. A la réception, on croise une baronne franco-camerounaise (Sandra Nkaké) qui fait aussi la manche dans le métro. Une comtesse carioca (Flavia Coelho) qui défend la veuve et l’esquimau occupe la suite roturière du 1er étage. Chambre 21, squatte un vieux punk revenu de « La traversée du désert » (Sanseverino). Une chamane zoréole en exode (Oriane Lacaille) partage avec Tryo la suite tropicale.
Au 2ème étage, la bar sidi-brahim est tenu par des chti-colombiens qui portent la chapka (Sidi Wacho). Des babas algériens cool (Hakim Hamadouche et Kenzi Bourras) y sont arrivés par les Raï avec un claviériste kanak (Loulou Upane) et une fanforale du Douzbekistan. On y croise aussi des kabyles occitans (Mouss et Hakim) perdus sur la route des roms. Et une barmaid turque assure le service (Hadouiti Orchestra). Au fond du couloir à gauche, des loubards de Montreuil en santiag (Aalma Dili) jouent au 4.21 avec des klezmorim bataves (Amsterdam Klezmer Band) et une tsigane hongroise (Erika Serre). Une bande de SDF (la Rue Ketanou), accompagnés d’un accordéoniste breton (Jérôme Soulas) viennent de rafler la mise. Dans la salle de restaurant, c’est self-service. Döner Kebab concocté par un clarinettiste turc (Ramazan Sesler), poivrons farcis de fanfares (Ekrem Mamutović), ou charcuteries
calabraises et pommes d’amour serbes (DJ Tagada & Jabuka). Au 3ème étage, la suite « belle étoile » est pleine à craquer. Un gnawa marocain (Medhi Nassouli) y fait du bivouak, à côté d’un descendant de russe blanc, nihiliste (L3KAH). Le barbecue est assuré par un certain Romain Michel et la mauvaise réputations des manouches (Stochelo Rosenberg) et des gitans (Tato Garcia) y est de bonne augure. Il y a même un institut de beauté tenu par des rastas avec une dread sur la langue (Danakil).

Mais ce qui fait la légende de l’Hotel Karavan, c’est l’illustre fantôme qui le hante : Le grand Rachid Taha parraine la maison close depuis l’au-delà. Bref, c’est la « chianlie »... Mais comme le dit le taulier, Toma Feterman : « Une homme de méninge, n’est pas là pour faire le ménage.» 20 ans, 20 titres, et si il avait pu faire rentrer 2000
invités, il l’aurait fait.
Cette sono mondiale qui doit faire jubiler RKK et Jean François Bizot (Radio Nova) dans leur tombe s’échappe par toutes les fenêtres de l’hôtel. Un lieu labyrinthique où même le placard à balai sert de cabine d’enregistrement. Il ne manque plus que la maison poulaga pour embarquer tous ces zulus !
Tout le monde veut être de la fête et participer à ce joyeux bordel car ces hôtels se font rares.
La planète nous a signifié l’avis d’expulsion, la guerre frappe à notre porte, les âmes tristes se recroquevillent sur leurs petits barbelés, l’idiocratie nous parle d’intelligence artificielle et l’industrie du disque se résume à un filet de voix plaintif et nombriliste coincé dans l’auto-tune. Heureusement, il reste encore une auberge espagnole à bas prix prête à accueillir tous les rescapés du formatage généralisé.
Bon anniversaire la caravane : Que le 20 coule à flots, Que vos 20 ans soient 30 rugissants, que votre exploration de la musique puisse aller 20 mille lieues sous les mers et que l’Hôtel Karavan puisse exister encore 20 mille ans. je laisse le dernier mot au présentateur du 20H
20, le poète grolandais Jules Edouard Moustic : « BANZAIIIIIIIIIIIIIIIII »

BOOKING

Stéphanie Rodoz :

stephanie.rodoz@wspectacle.com

+33 (0)6 63 27 86 16

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